Renato Tomassi (1884-1972). De la sécession au réalisme magique


    4 mai – 10 juin 2017

    Date: 22/03/2017

    Lieu d’exposition: Rome – Galerie Berardi
    Organisation: Par Matteo Piccioni
    Événement: Renato Tomassi (1884-1972). De la sécession au réalisme magique

    Autodidacte, observateur scrupuleux et dessinateur chevronné, portraitiste à succès des membres de la colonie allemande résidant dans la capitale, Renato Tomassi représentait la personnalité qui incarnait mieux que toute autre la passion pour la culture sécessionniste d’Europe centrale qui caractérisait Rome au début du XXe siècle. Considéré comme le principal disciple romain des Allemands Otto Greiner et Sigmund Lipinsky,

    Tomassi en a tiré les idées pour construire, au début du siècle, un langage personnel caractérisé par une tension linéaire et une capacité d’analyse lucide tout à fait originale; quoique éloigné des mouvements d’avant-garde, il se révèle néanmoins être un élément important de ce tissu conjonctif qui, avec son regard tourné au-delà des Alpes, constitue l’un des champs d’élaboration des langues les plus avancées.

    Au lendemain de la Grande Guerre, l’artiste devient alors l’un des portraitistes romains les plus recherchés – le Portrait d’Irene Ibsen (collection privée), petit-fils du célèbre dramaturge norvégien, exposé à la première Biennale romaine en 1921, représente l’un de ses moments forts – un genre qu’il a poursuivi avec des sujets plus intimes et privés, avec des paysages de la campagne romaine, jusqu’aux travaux publics, dont le plus connu est la décoration en mosaïque de l’église de San Roberto Bellarmino, à Rome.

    La sélection d’œuvres exposées à la Galerie Berardi, certaines inédites, rend compte de l’évolution stylistique et personnelle de l’artiste romain, à partir des portraits à l’encre et au pastel des quinze premières années du XXe siècle pleins d’échos allemands et d’Europe centrale (un exemple tardif Avions autrichiens, 1917), jusqu’à l’œuvre de la maturité, qui voyagent sur la double voie d’une peinture pâteuse et matérielle qui caractérise les peintures réalisées à Capri en 1923 (La terrasse et la fenêtre à Capri) et d’un linéarisme animé par les couleurs clair et lumineux typique des portraits intérieurs des années 1920 et 1930, dans lesquels le temps semble suspendu, presque une interprétation personnelle du réalisme magique contemporain (Ma femme, 1926 et Portrait d’Andrea, 1932).

    Une petite section de l’exposition est également consacrée aux œuvres réalisées après son déménagement en Allemagne en 1936, où l’artiste a retravaillé de manière personnelle, avec des coups de pinceau défaits et des couleurs saturées, des motifs et des traits stylistiques de l’expressionnisme allemand.

    Au centre de l’exposition se trouvent les deux portraits de préposés réalisés par Tomassi en 1917 (Mon accompagnateur et En pose) alors qu’il était officier pendant la guerre, à Trente, qui démontrent, dans la composition photographique et dans la liberté du coup de pinceau, une grande capacité de artiste pour se réinventer en permanence.

    L’exposition est accompagnée d’une monographie de Matteo Piccioni, avec une introduction de Cinzia Virno, qui retrace de manière critique toute la parabole artistique de Tomassi en se concentrant sur la contextualisation de son travail et en évaluant – au-delà de l’évolution stylistique – les relations artistiques et culturelles du peintre, les principales influences, expositions et accueil critique, afin de faire ressortir sa place parmi les protagonistes du XXe siècle romain.

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