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Renato Tomassi
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Renato Tomassi
Renato Tomassi est né à Subiaco en 1884. Ayant démontré son talent pour le dessin dès son plus jeune âge, il a été encouragé à cultiver son aptitude par le peintre hongrois Robert Wellmann, qui avait son propre studio à Subiaco.
Initié à un style de peinture naturaliste, basé sur le rendu minutieux et optique des détails, le jeune Tomassi est envoyé à Rome pour compléter sa formation dans l’atelier-académie de Sigmund Lipinsky, Via Margutta, entrant avec une grande facilité dans le cercle romain des peintres pro-allemands. Outre Lipinsky, c’est Otto Greiner, le peintre allemand installé à Rome à la fin du XIXe siècle, qui a particulièrement influencé le réalisme méticuleux des premiers Tomassi.
La force formelle du contour graphique de Greiner est visible dans les œuvres qu’il a exposées à l’exposition des amateurs et des connaisseurs à Rome en 1907. Contrairement à Greiner, Tomassi ne s’est jamais tourné vers les sujets antiques, mythologiques ou héroïques, préférant les scènes d’intimité quotidienne, les portraits délicats, les récits incisifs et énergiques de l’introspection humaine avec une saveur symboliste, comme on peut le voir dans le Portrait d’un prélat de 1906.
Au début des années 1910, il effectue un voyage d’étude à Berlin et à Munich, qui est à l’origine de la tendance sécessionniste que l’on retrouve dans ses œuvres ultérieures. De retour en Italie, il partage son temps entre Rome, Subiaco et les hauts plateaux d’Arcinazzo. Il produit des œuvres telles que le Portrait de la mère, conservé à la Galerie nationale de Rome, qui démontre une fois de plus l’extrême sensibilité exprimée dans ce genre qui lui est si familier. Il en va de même pour l’œuvre de Maria Ciaffi, qui présente des influences sécessionnistes indéniables, notamment dans le choix d’un style graphique linéaire qui s’exprime dans le contour de la femme, bien séparée de l’atmosphère environnante. Néanmoins, bien qu’il montre une ascendance nordique évidente, il ne participe pas à la Sécession romaine, continuant à exposer exclusivement avec les Amatori e Cultori de la première moitié des années 1910, même pendant la guerre, où il part au front et y reste jusqu’en 1918. Cette expérience lui permet toutefois de continuer à peindre, documentant surtout les paysages de la guerre, le front du Trentin, les montagnes, les camps, la vie militaire dans les tranchées, dans des œuvres telles que Monte Corvo ou Le soldat aux yeux verts de 1917.
À partir de ces œuvres de guerre, Tomassi initie un nouveau langage : pendant une certaine période, ce n’est plus le contour sec et décisif qui prévaut, mais un chromatisme vibrant et lumineux, qu’il manie avec fluidité et vivacité, démontrant des points de contact stylistiques avec Schiele, mais excluant son tourment dramatique.
En adhérant au Deutscher Künstlerverein de Rome, Tomassi confirme la vocation pro-allemande de sa peinture, qui est également validée par la longue série de commandes qu’il reçoit de la part de collectionneurs et de familles allemandes de Rome, dont la famille Bretschneider.
En 1921, il épouse Nadia Bretschneider, une figure très importante pour le peintre, une muse qu’il représentera très souvent dans les années suivantes, ainsi que ses enfants Enza et Andrea. Renato Tomassi interprète le retour à l’ordre non pas en célébrant un classicisme débridé, mais à travers un équilibre qui s’exprime tant dans le contour que dans la couleur douce et sereine, et qui révèle encore des tangentes avec la peinture nordique et sécessionniste, en particulier celle de Hodler.
À l’exposition florentine du printemps 1922, il expose Adam et Eve, Portrait d’une jeune femme, une étude de nu, Ma mère, une étude de tête et Chat noir. C’est au cours de ces années que la netteté des contours, la qualité suggestive et rêveuse de sa peinture sont les plus évidentes, avec la production d’œuvres telles que Susan et les vieux, exposée avec de nombreuses autres œuvres lors de son exposition personnelle au Teatro Nazionale en 1923, année où il expose également à la deuxième Biennale romaine. Il a également présenté des œuvres exécutées à Capri, qui éclatent d’un chromatisme vif fait de petites touches de lumière: Finestra a Capri, La terrazza et Mattino a Capri.
La spontanéité de la vie quotidienne s’allie à des portraits intenses et introspectifs, souvent consacrés aux affections familiales, comme Ma femme de 1925 et Ma fille de 1926, des œuvres qui contiennent inévitablement ce silence “métaphysique” de visages indéchiffrables à la beauté intemporelle qui rappellent le Quattrocento de Pollaiolo ou Piero Della Francesca, comme on peut également le voir dans Alla fonte de 1932.
À la fin des années 1930, après avoir continué à participer aux expositions des Amatori e Cultori et des Sindacali, il part pour l’Allemagne. Les années allemandes et la période d’après-guerre l’ont conduit à un changement stylistique complet dans une direction expressionniste. Des toiles telles que Paysage nordique de 1952 et Nu sur la plage en témoignent.
Elena Lago
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