Renato Natali

Élève de l’Accademia de Florence, il est l’un des jeunes sculpteurs toscans les plus prometteurs. Il a exécuté de nombreux portraits pour le gratin de la société florentine. La presse a souvent couvert ses œuvres, dans lesquelles il recherche la forme, la ressemblance et l’harmonie des lignes avec une belle élégance. Il est né à Florence le 17 octobre 1884. Ce Livournais pur sang n’est pas vraiment un académicien. Tous les artistes ont eu au moins le fac-similé d’un maître.

Renato Natali n’a jamais eu de maîtres. C’est l’instinct qui, après l’avoir forcé à peindre, lui a aussi appris tous les secrets de l’art ou, pour reprendre un de ses termes favoris, du métier. Il est né peintre et peintre au sens propre du terme, même si certains de ses critiques, partant à la recherche de la source de son inspiration, se sont bercés de l’illusion qu’ils la trouveraient sinon en dehors de la peinture, du moins à la frontière de la peinture et de la littérature.

Il est un illustrateur de la vie livournaise et surtout de la vie nocturne : il préfère cependant le drame à l’idylle. Ses œuvres les plus significatives appartiennent toutes à ce qu’il appelle le “cycle de Leghorn”, qui représente les environnements les plus caractéristiques de sa ville natale. Certains de ses “combats” lui ont valu une notoriété bien méritée : éclairages bizarres et fantastiques, contrastes de couleurs violents, presque brutaux, jeux d’ombres étranges, groupes de personnages merveilleusement vivants et confus dans des mêlées acharnées et, en toile de fond, quelques rues du vieux Livourne.

Mais le secret de cet art, impétueux et instinctif, ne réside pas seulement dans les sensations intensément dramatiques qu’il parvient à donner, mais aussi dans la ligne selon laquelle chaque tableau apparaît solidement construit et dans l’harmonie qui régule et mêle tant de force et de vivacité des contrastes. Il appartient au “Groupe Labronico”.