Penry Williams

Penry Williams, peintre gallois, est né à Mertltyr Tydfìl en 1798. Fils d’un décorateur et peintre local (dit house painter), il a été initié à la carrière artistique par son père. Les excellents talents de dessinateur et de peintre du jeune homme sont remarqués par l’ingénieur et membre du Parlement Sir John Guest, qui l’encourage à se rendre à Londres pour améliorer ses compétences et financer ses études.

Dans la capitale anglaise moderne et animée, le jeune peintre fréquente ensuite la Royal Academy of Arts, sous la direction d’Henry Füssli, ce qui constitue un élément fondamental de sa formation. Il l’habitue à l’étude de l’antiquité et surtout l’initie à un classicisme “renouvelé”. Non plus traditionnelle et néoclassique, mais tissée de sensations perturbantes et visionnaires, nourrie de suggestions littéraires et mythologiques, d’Homère à Virgile et Ossian.

Après avoir remporté une médaille d’argent lors d’un concours à l’Académie en 1821, avec un dessin de l’Antiquité, Penry Williams participe régulièrement aux expositions de l’institution jusqu’en 1827, date à laquelle il quitte Londres. Entre-temps, il a également collaboré à l’illustration de l’Énéide traduit par Annibal Caro et publié par l’imprimerie De Romanis.

Il s’agissait d’un grand projet financé par la duchesse de Devonshire qui impliquait non seulement des artistes du Royaume-Uni, mais aussi Vincenzo Camuccini, Tommaso Minardi, Franz Catel et de nombreux autres peintres célèbres de l’époque.

Rome: scènes et paysages de la campagne romaine

En 1827, il est attesté à Rome. La Ville éternelle l’a accueilli jusqu’à l’année de sa mort, en 1885. Néanmoins, Penry Williams a continué à participer assidûment aux expositions de la Royal Academy, recevant toujours un grand succès critique.

À Rome, cependant, il participe régulièrement aux expositions des Amateurs et des Connaisseurs des Beaux-Arts, où il présente principalement des paysages et des scènes de genre de la campagne romaine. Comme de nombreux artistes étrangers du XIXe siècle, Williams a été attiré par le charme immortel et pittoresque des lieux entourant Rome et le Latium, qui sont représentés dans des toiles vives et criardes telles que Une cloche de campagne avec des paysans autour, Une famille peut-être en voyage, Un berger dans la campagne romaine, Temple d’Hercule Gagné, Piazza della Bocca della Verità, Tivoli, Paysans napolitains à la fontaine. La Femme italienne avec un tambourin se trouve à la National Gallery de Dublin et plusieurs de ses aquarelles sont conservées au Victorian & Albert Museum de Londres.

Toutes ces œuvres, axées sur un récit pittoresque et rêveur de la campagne du Latium et de la Campanie, sont empreintes d’une simplicité anecdotique pure et essentielle qui a séduit le marché étranger et, bien sûr, surtout les collectionneurs anglais et gallois.

À Rome, Penry Williams s’est également consacré au portrait. De cette production, le Portrait de G. Gibson de 1845, conservé à l’Accademia di San Luca, est particulièrement remarquable.

Elena Lago