Federico Andreotti

Federico Andreotti acquiert ses premiers rudiments de peinture auprès de l’Angiolo Tricca, puis s’inscrit à l’Accademia di Belle Arti à Florence en 1861. Il y a étudié sous la direction d’Enrico Pollastrini et de Stefano Ussi, en prenant d’abord comme sujet la peinture d’histoire.

Ussi a été l’inspiration pour le tableau d’histoire commandé par le roi, Savonarole chassant de sa cellule les assassins envoyés par Bentivoglio. L’œuvre, inspirée des histoires de Villani, a obtenu une série d’appréciations, mais aussi la critique négative fondamentale de Telemaco Signorini, qui l’a accusé d’avoir exécuté la scène à travers un rendu complexe qui n’avait rien de vraisemblable.

Peinture de genre : reconstruction néo-XVIIIe siècle et néo-Pompéienne

C’est peut-être pour cette raison qu’après une première expérience dans la peinture d’histoire, Federico Andreotti a décidé de se tourner vers la peinture de genre. Il s’est spécialisé dans les décors et reconstitutions des XVIIe et XVIIIe siècles, mais aussi du monde classique, sans jamais abandonner le fil de la recherche chromatique, naturellement héritée de la peinture de Macchiaioli.

Ses sujets favoris – des scènes historiques aux décors de la Grèce antique – sont traités avec un rendu néoflamand impeccable qui est bien accueilli par les marchés européens et américains. Dans cette veine, on trouve Page avec chien, La lecture, La fée dans le bois, Idylle, Costumes, Page, Femme vénitienne, Fumée de passage, Fille aux fleurs, Campagne près de Florence, À l’exposition, Une leçon de musique, Retour des champs, Scène de galanterie, L’ombrelle rouge, Paysage à Vallombrosa, Jeune fille, Ciociara, Réconciliation.

Entre la fin des années 1970 et le début des années 1980, son succès est tel qu’il expose à la Royal Academy of Art de Londres et devient très populaire au niveau international. Ses images agréables du passé, pleines d’atmosphères captivantes, sont accompagnées d’une technique précise : des petites touches caractérisées par une palette lumineuse riche en tons clairs.

Tout cela intéresse particulièrement les marchands européens et américains, qui lui commandent une longue série d’œuvres, non seulement des peintures de genre et des croquis anecdotiques, mais aussi des portraits. C’est peut-être la raison pour laquelle sa participation aux expositions italiennes est plus rare. Nombre de ses œuvres sont conservées dans des collections privées italiennes, notamment Figure d’un jeune, La visite du château.

Elena Lago