Vous avez recherché
Peintre
Emanuele Cavalli
Êtes-vous intéressé par les vente ou l'achat de ses œuvres?
Nous achetons les œuvres de cet artiste
et d'autres peintres et sculpteurs du XVIe siècle à la première moitié du XXe siècle
La galerie Berardi offre un service gratuit pour l'évaluation des œuvres d'art anciennes et moderne. Pour trouver votre chemin sur le marché de l'art, très complexe et plein de nuances, il vaut mieux compter sur un consultant professionnel qui peut répondre rapidement et concret à vos besoins. La clarté des réponses résoudra efficacement la nécessité d'estimer ou de vendre un actif.
Contactez-nous immédiatement sans engagement
Réponses aussi en 24 heures:
Emanuele Cavalli
Emanuele Cavalli est né à Lucera, près de Foggia, en 1904. Après s’être installé à Rome en 1921, il a d’abord fréquenté l’Institut d’art industriel, puis l’école de Felice Carena aux Orti Sallustiani, où il a rencontré Fausto Pirandello et Giuseppe Capogrossi. Dans ces années fondamentales, il s’approche d’une peinture intimiste et délicatement expressionniste qui s’éloigne des motifs du récent virage au tonalisme de Mafai et s’éloigne plutôt de la solennité classiciste et célébrative du Novecento.
Emanuele Cavalli s’est immédiatement concentré sur une peinture aux empâtements doux et aux atmosphères mystérieuses, dans laquelle les articulations chromatiques établissent des rapports rythmiques et harmoniques et où les figures expriment un sens de l’archaïsme silencieux et raffiné.
En 1926, il expose pour la première fois à la Biennale de Venise, présentant trois tableaux : une Nature morte, un Autoportrait et la figure Letizia. L’année suivante, il participe à l’exposition qui donne un véritable coup d’envoi aux expériences tonales des jeunes artistes de l’école romaine. Avec Capogrossi et Francesco di Cocco, il expose à la Pensione Dinesen de Rome, suscitant l’intérêt des critiques et obtenant une invitation à exposer à Paris au Salon Bovy en 1928.
Après cette étape en France, où il entre en contact avec la communauté des Italiens de Paris, Emanuele Cavalli retourne à Rome en 1930, continuant à gérer une peinture aux intonations lyriques qui s’insèrent dans des compositions libres de toute contrainte officielle et intensément liées à l’antique.
Ce n’est pas une antiquité redondante, mais raisonnée, pensée, réélaborée, dans le cas de Cavalli, à travers le filtre de certaines implications mystérieuses qui découlent de son voyage en France. En effet, à Paris, il s’intéresse aux théories théosophiques et ésotériques, et est initié par la Confrérie de Miriam, une société secrète fondée par Giuliano Kremmerz, un érudit des théories hermétiques mort en France en 1930.
De ce point de vue, il est possible de comprendre certaines références iconographiques inhabituelles ou le choix d’un tonalisme léger qui est soutenu par des équilibres minimaux et très élégants. Travaillant dans le même atelier que Capogrossi, il se réunit avec lui et Roberto Melli pour rédiger le Manifeste du Primordialisme plastique, publié en 1933. Ils y expriment la nécessité d’un accord entre plasticisme et spiritualisme, afin d’accéder à une dimension à la fois cosmique et intime, dans laquelle la couleur n’est plus seulement une “expression naturelle” mais est régie par un ordre dans lequel la peinture équivaut à une substance spirituelle et détermine, sur la toile, des accords, des architectures spatiales, des formalismes essentiels.
Avec ces hypothèses, il a continué à participer aux expositions les plus importantes. À la Quadriennale de Rome en 1931, il expose Repos, et à celle de 1935, ses œuvres les plus significatives des années trente: La mariée, La robe, Baigneur, Femme, Maternité, Paysage et Amitié. Entre-temps, il expose également à la Galleria del Milione de Milan, à la Jacques Bonjean de Paris et, surtout, à la Galleria de Rome, à l’invitation de Pier Maria Bardi, qui réunit Milanais et Romains et détermine des expressions primordiales, mythiques, lyriques, soutenues par Cagli, Capogrossi et Cavalli lui-même. Après le voyage de Cagli à Pompéi et à Paestum, en effet, on assiste à une évolution substantielle vers des figurations encore plus mystérieuses et archaïques, avec des couleurs sensibles à la lumière et des poses qui ne peuvent que dériver de la solennité immobile et intemporelle des fresques de Pompéi.
Cela se voit dans certaines œuvres spécifiques d’Emanuele Cavalli, comme Composition, exposée à la Sindacale del Lazio en 1936, Vêtements l’année suivante, Dans le miroir au Premio Bergamo en 1940 et Accademia au Premio Bergamo en 1941. Les harmonies formelles et chromatiques se retrouvent dans les draps ouverts, les corps nus, les tissus clairs et les visages absorbés, mais aussi dans le maniement opaque de la touche dense du pinceau qui permet aux contours de vibrer dès qu’un autre ton est appliqué.
Tout cela conduit à une pure essentialité de la forme et de la couleur, qui accompagne l’artiste dans toutes ses œuvres qui semblent dépeindre des rituels mystérieux, mais aussi des images tirées d’un quotidien silencieux et réfléchi, comme les figures féminines présentées à la Quadriennale en 1943, qui jouent sur l’alchimie musicale de la couleur. En 1945, Cavalli a eu une importante exposition personnelle à la Galleria Lo Zodiaco de Rome et a été nommé professeur de peinture à l’Accademia di Belle Arti de Florence, poste qu’il a occupé jusqu’en 1949. Après la guerre, il se lance dans des expériences abstraites, comme Cagli et Capogrossi.
Elena Lago
Le site est constamment mis à jour avec des œuvres inédites des protagonistes de la peinture et de la sculpture entre les XIXe et XXe siècles.