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Peintre
Bruno Croatto
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Bruno Croatto
Bruno Croatto a terminé sa formation à Trieste et s’est perfectionné plus tard à Munich, faisant ses débuts dès 1897 (L’eletta exposée à Venise). Il a rapidement mûri un style incomparable, soutenu par un design impeccable et une clarté de vision parfois surréaliste. En un certain sens, avec ses natures mortes, ses paysages et ses portraits les plus rares, l’atmosphère du réalisme magique est perçue.
Parmi les œuvres exposées lors d’expositions nationales, on se souvient: Crépuscoli, La cloche du Monte Castello, Un coin silencieux, Lumière enivrante, Ponte della Guerra, Nature morte, Venise, Motif biblique, L’école de San Rocco, La reine de Saba, Il covo dei pirates, citrons, Salomé. Un magnifique artiste: peintre et graveur.
Ce n’est certainement pas moi qui peux prétendre «découvrir» Bruno Croatto de Trieste. Ils le connaissent trop bien, ils l’aiment profondément, il est leur “enfant gaté”, et moi, qui ai passé de nombreuses heures délicieuses dans son atelier, au milieu des alambics les plus exquis de son art lumineux, je tenterai de montrer à mes lecteurs admiration pour ce peintre si vivant, si efficace, si créatif, si multiforme.
Dans son atelier il semble être au Japon ou en Chine et si ce n’étaient pas ses œuvres et si ce n’était la présence de cet homme tout nerf et tout “verve” – avec un aspect légèrement japonais car il est glabre et sec – le l’illusion serait complète. Une conversation artistique avec Bruno Croatto est une rare jouissance de l’esprit: il parle avec vivacité, avec une intense agitation spirituelle, avec une sincérité claire, précise et sculpturale.
Ce qu’il dit le représente avec une précision surprenante, avec peu de mots, avec quelques petits coups de sa phrase tacite, juste polis étaient autant de touches de son pinceau. Comme il peint, ainsi il parle: avec sincérité de couleur, avec rapidité de toucher. Et j’ai compris son art – l’essence de ceci, son art – en regardant ses œuvres commentées par sa parole et son geste.
Pour lui, il est totalement indifférent d’avoir à peindre une fleur, un nuage, un fruit, un corps: l’univers tout entier, pour lui, n’est qu’un ensemble d’éclaboussures de couleurs. S’il choisit une fleur plus dure qu’un fruit ce n’est pas pour l’objet, c’est uniquement parce qu’il trouve, dans celle qu’il a choisie, une certaine harmonie de couleur qui lui plaît.
Même dans la gravure – où il est enseignant – c’est surtout l’impression picturale qui domine: s’il faisait la gravure en se basant uniquement sur le signe et sur la ligne, il ne saurait s’en sortir.
C’est un tempérament pictural par excellence. Même avec un peu de charbon de bois ou d’argile blanche, il recherche toujours et uniquement l’effet de couleur. Dessin, au sens scolastique, académique, classique, le dessin des contours n’existe pas pour lui: en effet, dans certains dessins merveilleux, il est complètement aboli: il n’y a que l’effet de couleur – du noir et blanc – qui compense le contour, qui fait le plastique d’un corps humain, la sinuosité d’une hanche ou de n’importe quelle courbe: l’esprit même du mouvement interprété et rendu non pas par le dessin mais par l’effet de la couleur – plutôt que de la lumière.
Cela semblerait un paradoxe; mais regardez ses dessins et toutes ses toiles et dans chacun vous trouverez cette recherche naturelle et passionnée qui est le besoin même de son âme, qui est l’expression nécessaire de toute sa conception artistique. De plus, cette conception de la sienne correspond parfaitement au canon pictural: que la peinture doit, après tout, donner l’illusion de ce qu’elle n’est pas, elle doit être faite avec peu de moyens et ne pas être faite de peu de moyens.
Velasquez l’a prouvé et il semble que Bruno Croatto, amoureux, suive le maître de l’Espagne. Ce tableau de Velasquez: “Innocent X” dans la “Galleria Doria” de Rome est un merveilleux portrait: où que vous vous trouviez, les yeux du pape vous regardent, vous regardent, vous scrutent: cela ressemble à un portrait minutieusement fini: regardez-le de près et vous remarquerez à la place qu’il est composé de sept ou huit traits de couleur.
Tout l’effet est dû, en fait, au jeu des couleurs. Et il semble que Croatto ait tendance à arriver à cela: simplicité de fabrication, spontanéité plus apparente que réelle. Après tout, ces œuvres coûtent plus d’efforts que celles dans lesquelles le créateur ne veut pas cacher l’artifice.
Bruno Croatto a peint beaucoup de fleurs: peut-être rien d’autre dans la nature ne lui donne cette harmonie de couleurs dont son âme exquise est amoureuse; peut-être que l’harmonie d’un jaune et d’un vert, d’un blanc et d’un vert ne pouvait donc être obtenue qu’en assemblant quelques tissus! Mais pas moins. Cependant – comme je l’ai dit plus tôt – il ne peint pas de fleurs pour faire une fleur: couleur, couleur: voici l’éternelle enchanteresse de ses yeux et de sa main.
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