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Peintre, Sculpteur
Antonietta Raphael Mafai
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Antonietta Raphael Mafai
Antoinette Raphaël Mafai est née à Kovno, un village près de Vilnius, en 1895. Fille d’un rabbin, à la mort de son père, elle déménage avec sa mère à Londres en 1903 et fréquente la Royal Academy, où elle obtient un diplôme de piano. Elle s’installe ensuite brièvement à Paris et, en 1925, se rend à Rome où elle étudie à l’Académie des beaux-arts. C’est dans le milieu romain qu’il rencontre Mario Mafai, qu’il épouse en 1935, et c’est au cours de ces années que commence sa stimulante recherche artistique.
En 1927, ils s’installent ensemble dans la maison de Via Cavour où a lieu la célèbre association entre le peintre, Mafai, Scipione et Mazzacurati, connue sous le nom d'”école de Via Cavour”, même si elle n’a pas grand-chose à voir avec l'”école”. Chacun d’entre eux, en effet, a suivi des recherches différentes et hétérogènes, mais sous le signe commun de l’aversion pour les instances de retour à l’ordre du vingtième siècle. Antonietta est une artiste “scapigliata” ; ses œuvres se caractérisent par une charge expressive et chromatique d’inspiration européenne. L’Autoportrait au violon et la Nature morte à la guitare de 1928 en sont des exemples.
En 1929, il participe à sa première exposition à la Mostra del Sindacato fascista del Lazio avec l’œuvre Paesaggio (Paysage) ; et à la Galleria di Bragaglia, il expose Autoritratto (Autoportrait). La même année, il participe à l’exposition collective “Huit femmes peintres et sculpteurs romains” à la Camerata degli Artisti de Piazza di Spagna.
En 1930, il part avec Mafai pour Paris, où il reste environ quatre ans, à l’exception de quelques mois passés entre Rome et Londres. Dans la Ville Lumière, il entre en contact avec Giorgio de Chirico, son frère Savinio et Chagall, qui manifestent un grand intérêt pour la peinture de l’artiste lituanien. À Londres, en revanche, elle rencontre Jacob Epstein, sculpteur influencé par l’art africain et le primitivisme, qui la rapproche de la pratique sculpturale et conditionne ses recherches plastiques visant au dynamisme et à une forte intensité expressive. À la fin de l’année 1933, elle revient définitivement à Rome et s’installe sur la Piazza Indipendenza. Pendant cette période, elle choisit de se consacrer presque entièrement à la sculpture et de se détacher de la confrontation picturale avec son mari, en se rendant souvent dans l’atelier d’Ettore Colla à Castro Pretorio. Elle transfère le primitivisme et le style anarchique protagoniste de ses peintures à la sculpture, en l’associant toutefois aux fortes simplifications plastiques mises en œuvre par Epstein.
En 1935, il participe à la réalisation de la fresque Trionfo di Cesare (Triomphe de César) avec Mafai, Ziveri et Mazzacurati au Palazzo del Littorio à Rome, qui sera cependant supprimée quelques années plus tard pour des raisons politiques. En 1937, il est également présent à la Mostra del Sindacato Fascista del Lazio avec l’œuvre Composition.
L’artiste, d’origine juive, décide de partir pour Gênes en 1939 afin d’échapper aux lois raciales, tandis que Mafai est appelé sous les drapeaux. Son activité d’exposition est évidemment interrompue pendant les années de conflit. La famille Mafai revient à Rome en 1943, et grâce à l’intercession de Mino Maccari, Antonietta Raphaël obtient une chambre à l’Académie où elle reprend son travail pictural et sculptural. Deux ans plus tard, on la retrouve à Gênes, puis en 1952 à Rome où une exposition anthologique est organisée à la Galleria dello Zodiaco. Ce sont des années au cours desquelles sa recherche artistique s’oriente surtout vers l’art sculptural. En 1956, il part pour la Chine avec d’autres artistes comme Giulio Turcato, Agenore Fabbri et Aligi Sassu, et expose à Pékin et dans d’autres expositions collectives dans les pays asiatiques. Le fruit de cette expérience est la sculpture Maternità cinese (1956) ou la peinture Ragazzo cinese (1967).
Depuis 1948, il est présent à la Biennale de Venise et a participé à cette édition avec l’œuvre Les trois sœurs, une sculpture dédiée à ses trois filles. Miriam, Simona et Giulia sont représentées nues, debout et les yeux fermés, rappelant le topos de la statue votive et de la sculpture primitive.
En 1950, il participe à l’édition suivante de la Biennale avec les trois sculptures Figura di donna, Fuga da Sodoma et Toro morente. En 1952, il expose les trois plâtres Uomo col gatto (Mafai), Miriam dormiente et Ritratto della signoria Scalia. Sa dernière participation à la Biennale de Venise a lieu en 1954 avec Adolescente, Simona, La pensierosa et Bracciante.
Dans les années 1960, il continue à travailler sur des œuvres sculpturales et picturales, se consacrant également à des thèmes religieux tels que Le Cantique des cantiques et Les Lamentations de Job. En 1965, Mafai, son compagnon de toujours, meurt et il lui consacre une grande toile intitulée Hommage à Mafai. Dans les dernières années de sa vie, il travaille sur deux peintures colossales, Hommage à Picasso et Grand concert sur le lac Vico. Il meurt à Rome en 1975.
Emanuela Di Vivona
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