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Peintre
Amos Nattini
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Amos Nattini
Amos Nattini est né à Gênes en 1892 et a été formé dans sa ville natale à l’Académie des beaux-arts de Ligurie. Il n’a fréquenté l’Académie que pendant trois mois car il était impatient de l’environnement académique rigide et voulait développer les suggestions symbolistes et de l’Art nouveau qui le fascinaient. Il poursuit ses études en partie en autodidacte, en étudiant les figures de Michel-Ange, puis décide de suivre le cours d’anatomie de l’université de Gênes.
Son premier travail graphique remonte à 1911, lorsqu’il illustre les premiers tercets de la Canzone del Sacramento de Gabriele D’Annunzio, qui le transporte immédiatement dans le milieu décadentiste et symboliste. Ce travail est remarqué par le publiciste Francesco Zandrino qui lui commande ensuite l’illustration de Canzoni d’oltremare, également chez Vate.
Il reçoit l’appréciation de D’Annunzio lui-même qui lui donne l’épithète de “peintre des esprits” et l’accueille dans son cercle d’intellectuels.
En 1921, Amos Nattini est appelé par Francesco Zandrino à une entreprise titanesque : illustrer la Divine Comédie à l’occasion du six centième anniversaire de la mort de Dante. Ce travail le mènera jusqu’en 1941, année où le dernier volume du Paradiso est mis sous presse. Pour chaque canto, Amos Nattini conçoit des scènes visionnaires avec des protagonistes aux corps musclés et héroïques, parfois raccourcis dans des perspectives ardues, en s’inspirant de son cher Michel-Ange, mais aussi de l’esthétique Art nouveau et de l’atelier de Giulio Aristide Sartorio. Amos Nattini réussit à exprimer la souffrance des âmes en enfer et la sérénité des âmes au paradis grâce à un langage graphique soigné et expressif dans les 100 planches qu’il exécuta. Le premier volume de l’Inferno a été publié en 1931, le Purgatorio en 1936 et le dernier volume en 1941.
Les illustrations de la Divine Comédie reçoivent de nombreux éloges, même de la part d’éditeurs européens, et le nom d’Amos Nattini devient connu même en dehors de la péninsule italienne.
Une exposition mémorable a lieu en 1931 au musée du Jeu de Paume à Paris, où de nombreux visiteurs font la queue pour admirer les planches de l’Inferno ; il reçoit également les éloges d’universitaires et d’hommes politiques. En 1937, il devient membre de l’Académie de Parme et académicien honoraire de la Lingustica de Gênes en 1938.
Amos Nattini donne vie à ses images depuis son atelier de Milan, mais surtout depuis sa retraite personnelle dans l’ancien ermitage bénédictin d’Oppiano Gaiano, près de Parme, un lieu où l’artiste se rendait souvent lorsqu’il ressentait le besoin de calme et de concentration. Il s’y installe définitivement au début de la Seconde Guerre mondiale, s’enfermant dans un isolement forcé et devenant le “maître des Apennins”. Pendant cette période, il raconte dans ses œuvres la vie paysanne, les traditions et les paysages doux et rudes de la vie dans les Apennins de l’Émilie. Pendant ces années de conflit, il décide d’offrir un refuge aux Anglais et aux partisans de la Résistance. Cette activité lui vaut d’être arrêté par les Allemands, mais il réussit heureusement à s’échapper à la fin de la guerre.
Dans l’après-guerre, Amos Nattini continue à se consacrer à l’illustration, mais aussi à la peinture d’un certain nombre de panneaux dont le style s’apparente toujours à l’Art nouveau. Il réalise des nus, des portraits, des paysages, des scènes mythologiques et allégoriques, des animaux et des batailles. Il reçoit également des commandes de la part de riches entrepreneurs du nord, des œuvres à thème mythologique dans lesquelles le travail est interprété dans une clé allégorique comme dans les œuvres La bonifica idraulica (La bonification hydraulique) et L’energia idroelettrica (L’énergie hydroélectrique) créées pour l’Officine Riva à Milan ; Fabbro parmense (Forgeron) pour l’Officine Luciani à Parme ou Il mito della gomma dalla Hevea Brasiliensis alla produzione (Le mythe du caoutchouc de l’Hevea Brasiliensis à la production) pour l’industrie Parmeggiani à Udine.
Parallèlement, il s’intéresse à la politique, adhère au parti socialiste et devient maire de Collecchio, un petit village proche de l’Ermitage.
Deux importantes expositions personnelles lui ont été consacrées, la première à la galerie Camattini de Parme en 1960, et la seconde à la galerie Liguria de Gênes en 1972. Amos Nattini est décédé à Parme en 1985.
Emanuela Di Vivona
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