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Guglielmo Janni
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Guglielmo Janni
Issu d’une famille de la haute bourgeoisie de Rome, Guglielmo Janni est le petit-fils du poète Giuseppe Gioacchino Belli, auquel il consacrera plus tard une biographie riche en détails et en œuvres inédites. Après des études classiques et une licence en droit, il s’inscrit à la fin de la Première Guerre mondiale au cours de décoration de Giulio Bargellini à l’Académie des Beaux-Arts de Rome.
Dans les années 1920, c’est dans l’atelier de Bargellini que Janni rencontre l’artiste Alberto Ziveri (1908-1990), qui deviendra un ami fidèle et avec qui il partage les rangs de la frange la plus intime et la plus excentrée du tonalisme de l’École romaine. À la suite de Maître Bargellini, Janni remplit sa première phase artistique avec plusieurs décorations, dont une pour le plafond de la Banque d’Italie avec L’histoire de la monnaie italienne.
Il fait ses débuts officiels à la première Biennale de Rome avec un Portrait de dame, aujourd’hui de localisation inconnue. Mais c’est à la Biennale de 1923 qu’il remporte son premier véritable succès auprès des critiques et du public avec le tableau (également perdu) de Saint Tarcisio. Suivront Saint François, avec lequel il participe au Concorso Artistico Francescano de Milan en 1925, et Saint Sébastien en 1927, qui sera ensuite exposé à la Sindacale de Rome en 1929. La voie principale pour l’exécution de ces figures iconiques de saints est celle qui lui a été suggérée par Piero della Francesca, dans la célèbre lecture faite par Roberto Longhi pour l’édition “Valori Plastici” de 1927.
Il s’agit d’un essai formateur et fondamental pour Janni, qui décide d’en faire cadeau à son ami Ziveri, en l’accompagnant d’une lettre dans laquelle Piero est pris comme modèle pictural et humain indispensable, pour ses qualités d'”artiste austère et mesuré, timide de toute affection, mais si vivant et adhérent qu’il nous donne encore, à nous les derniers, des sensations ou des tremblements que personne d’autre ne peut nous donner”. La réflexion et les motivations littéraires du XVe siècle sont saluées par Longhi lui-même, qui, dans son compte rendu de la Mostra Sindacale del Lazio de 1929, approuve définitivement l’œuvre du premier Janni.
Le détachement du décorativisme Art Nouveau de Bargellini devient de plus en plus évident à l’approche des années 30, époque à laquelle Janni s’éloigne lui aussi progressivement de la tradition du signe du XVe siècle pour s’orienter vers une recherche tonale qui sera la véritable caractéristique des années à venir.
Cette tendance se manifeste déjà dans le cycle Opere di Misericordia corporale, présenté sous forme de triptyque à l’Esposizione d’Arte Sacra Cristiana moderna de Padoue en 1930, puis dans l’Étude pour David à la Quadriennale de Rome en 1931, dans laquelle le corps masculin devient le point central de la recherche chromatique et poétique de Janni, qui l’assimile à d’autres jeunes protagonistes de l’École romaine, dont Giuseppe Capogrossi (1900-1972) et Emanuele Cavalli (1904-1981). Avec eux, il partage un intimisme tonal qui n’a plus rien à voir avec le monumentalisme célébratif de la figure masculine du XXe siècle et qui apparaît donc comme une sorte d’opposition mesurée et lyrique à la ligne de propagande du régime. Les corps virils de Janni – saints, athlètes, acteurs, prêtres – reflètent une agitation intérieure qui se lit sur leurs visages et leurs physiques frémissants et parfaits, indicateurs d’une tension spirituelle qui correspond à l’histoire personnelle de Janni. Dans les lettres qu’il échange avec Ziveri, on perçoit une dimension angoissée et mélancolique, influencée par ses lectures de Schopehauer et de Montaigne, qui conduira l’artiste à abandonner définitivement la peinture.
Parmi ses dernières entreprises, il y a l’exposition personnelle à la Galleria La Cometa en 1936, où figurent plusieurs œuvres, dont Jeunes Athlètes, Miroir et Figure d’avril, suivie d’une deuxième exposition personnelle en 1937, peut-être l’année la plus significative pour la production de Janni, à laquelle appartient également la série des Cérémonies liturgiques. Un tonalisme volatil et très sensible à la lumière caractérise la Cérémonie liturgique n° 2, où les contrastes entre le rouge et les différentes nuances de jaune encadrent les personnages, un évêque et deux prêtres, suspendus dans une atmosphère intemporelle qui n’a rien de festif ou de rhétorique, mais révèle plutôt un silence intime et gracieux. Le panneau prend de l’importance car il représente l’un des derniers efforts picturaux de Janni : L’année 1937 est celle où, après avoir visité Paris avec Ziveri, il décide soudainement d’abandonner la peinture, pourtant la plus réussie, pour se consacrer exclusivement à l’étude de la philosophie et à l’exigeant volume sur Belli. Il meurt à Rome en 1958.
Elena Lago
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