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Sculpteur
Adolfo Apolloni
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Adolfo Apolloni
Adolfo Apolloni, né à Rome en 1855 et issu d’une famille aisée qui possédait une pharmacie dans la Via del Corso, a fait ses études au collège de Saint Apollinaire. Il entreprend ensuite des études d’ingénieur à San Pietro in Vincoli, mais une fois son diplôme obtenu, il répond à l’appel pressant du dessin et du modelage et s’inscrit à l’Accademia di San Luca, s’insérant avec dextérité et naturel dans la fervente culture artistique romaine de l’après-unification.
Le jeune Apolloni, dans son atelier de Via Margutta 53 b, commence à produire ses premières sculptures caractérisées par un vérisme encore lié aux caractéristiques stylistiques académiques, et rejoint ensuite Giulio Aristide Sartorio (1860-1932) dans le mouvement néo-hellénique romain, avec des sculptures fortement influencées par le sentiment élégiaque de la mémoire classiciste.
Entre-temps, sa vie privée est très active : il est particulièrement présent dans les manifestations mondaines de la bourgeoisie romaine, lors de l’une d’entre elles, il rencontre l’Américain John Holt et sa fille Martha, dont il tombe amoureux. En 1879, il part pour les États-Unis, où il trouve un emploi comme professeur de dessin et de sculpture à l’Institut d’art de Boston. Il se rend souvent à Providence, toute proche, pour y retrouver Martha et y ouvre bientôt un atelier dans le brillant quartier des artistes de Westminster Street. Comme il l’avait déjà fait à Rome, il devient immédiatement représentatif du climat artistique de la ville et de la communauté culturelle italo-américaine, en rejoignant le “Providence Art Club”, dont il deviendra plus tard le président.
Actif surtout comme portraitiste et comme concepteur de monuments de la mémoire gréco-romaine, de sculptures de cimetières et comme décorateur de bâtiments, Apolloni obtient à Providence et à Boston un certain succès auprès du public et de la critique, grâce aussi à ses liens étroits avec la famille Holt. Il épouse Martha en 1883 et fait partie de l’élite bourgeoise américaine, mais l’année suivante, ramené à ses origines, il retourne à Rome avec sa femme qui, malheureusement, meurt peu de temps après.
À Rome, après avoir affronté cette grande douleur, il continue à se consacrer sans relâche à la sculpture, en respectant cette sensibilité pro-hellénique qui caractérise l’ensemble de sa production.
Parfaitement inséré dans le mouvement d’esthétisation de Rome au début du XXe siècle, il est un membre actif du Circolo Artistico di Roma, organisant des initiatives et concevant également les décors et les costumes des tableaux vivants de la Feste Palilie de Noël à Rome ou de la spirituelle et bacchique Veillée néronienne.
Il fait ses débuts dans la maturité à l’exposition de Turin de 1898 avec la sculpture classiciste Anacreontica, qui combine deux matériaux différents, le bronze et le marbre : deux garçons et une fille, assis à l’extrémité d’un petit hémicycle, nus ou recouverts d’élégantes draperies, écoutent une ode du poète lyrique grec Anacréon, dans une reconstitution historique d’une grande attention philologique.
À la Biennale de Venise de 1899, il expose une Vierge et Anacréon. En 1900, il participe à l’Exposition universelle de Paris avec Poète, une sculpture qui lui vaut une médaille d’or. La même année, il est élu président de la Scuola Artistica Industriale (École artistique industrielle) de Fano, sa ville d’adoption, poste qu’il occupe jusqu’en 1922. En 1903, il participe à nouveau à la Biennale de Venise avec Fontaine de Jouvence et Fontaine de Silène et est élu Accademico di merito à l’Accademia di San Luca.
En 1904, cependant, il retourne en Amérique pour quelque temps car il est nommé commissaire italien à l’exposition universelle de Saint Louis, tandis qu’entre 1914 et 1915 et entre 1919 et 1920, il est président de l’Accademia di San Luca. Avec Le grazie et Gioventù vigorosa, il participe à la Biennale de Venise en 1905, tandis que Tiber apparaît à l’exposition de Milan pour le tunnel du Simplon en 1906. Il expose Les vendanges à la Biennale de Venise de 1907, Le sourire de la mère à celle de 1909 et Allégorie de la sculpture à celle de 1910.
Particulièrement actif dans le domaine de la sculpture décorative et monumentale, il est notamment chargé, en 1915, de l’exécution du tombeau d’Agostino Chigi à Santa Maria del Popolo.
Entre-temps, peu avant la guerre, il participe activement à la vie politique de Rome, en militant dans le groupe modéré et libéré de Prospero Colonna, un ami de jeunesse. Il devient également maire de Rome en 1919-1920 et sénateur du royaume. Il meurt à Rome en 1923, à l’âge de soixante-huit ans, à son domicile de Prati, Via Pompeo Magno 11.
Elena Lago
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